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Monastère santa maría de valbuena Composition et architecture
- ÉGLISE MONASTIQUE
Prévue à l’origine pour les actes liturgiques, un presbytère de petite dimension avec un autel accessible uniquement au prêtre, au diacre et sous-diacre suffisait. À mesure que l’Ordre s’agrandissait et avec l’interdiction d’officier plus d’une messe par jour dans le même autel, le nombre de chapelles a augmenté.
La date de début de la construction de l’église monacale demeure inconnue même si l’on pense sa fondation a commencé pendant le dernier quart du XIIe siècle.
Le type architectonique qui a servi de modèle à la construction de l’église du monastère de Santa María de Valbuena fut le même que celui des abbayes du sud de la France. Ce style architectonique fut nommé par Lambert « l’école hispano-languedocienne ».
L’église construite en pierre, possède un plan en croix latine, trois nefs, un transept marqué sur le plan et un chevet composé de cinq absides.
Il existe un jubé aux pieds duquel la construction du XVIe siècle qui s’avéra être à une hauteur inférieure aux deux premiers pans de l’église. Avant l’installation de ce jubé, cette partie de l’église appartenait aux nouveaux chrétiens.ICONOGRAPHIE, CHAPELLES ET RETABLES
La chapelle principale du presbytère dispose d’un retable baroque du XVIIIe siècle, attribué à Pedreo de Correas. Depuis le retable on peut observer sur le baldaquin l’image de l’Assomption de la Vierge avec un ange qui se met à voler en position de couronnement. Sur la partie inférieure, on peut distinguer quatre personnages grandeur nature représentant Bernard de Clairvaux, Anselme de Canterbury, Ildefonse de Tolède et Pedro Damián.
À côté de l’Évangile (nef nord de l’église) se situent quatre retables baroques du XVIIIe siècle :
- Le premier est attribué à Pedro de Correas et abrite un relief central représentant Saint Bernard recevant le lait de la Vierge. Ce relief fait partie de la première époque du sculpteur Gregorio Fernández.
- Le deuxième retable est également attribué à Pedro de Correas. Au centre on peut voir l’image de San Raimundo du XVIIIe siècle.
- Le troisième est similaire au précédent, mais présente l’image de San Roberto.
- Le dernier retable de ce côté renferme un grand relief représentant la Sagrada Familia, également attribué à Gregorio Fernández.
La première chapelle du chevet montre uniquement un Christ du XVIe siècle attribué à un certain disciple de Alonso Berruguete. La deuxième chapelle possède un retable baroque du milieu du XVIIIe siècle, composé de sculptures ronde-bosse de saints cisterciens. Des deux côtés du corps central se trouvent au total 10 bustes reliquaires.
Du côté de l’épître (nef sud de l’église), la première chapelle du chevet possède un retable du XVIIIe siècle qui accueille une Immaculée suivant l’iconographie du sculpteur Gregorio Fernández. Sur les côtés on peut observer les images de San Joaquín et Santa Ana.
- SALLE CAPITULAIRE
Elle est située dans la galerie Est, mais a été transformée en sacristie au XVIIIe siècle. Plus loin se situent deux couloirs, l’un d’eux constitue un passage qui mène jusqu’au dortoir des moines à l’étage, au-dessus de la salle capitulaire et l’autre constitue l’antichambre du parloir ou la salle de travail. Cet espace possède deux nefs qui sont séparées par trois piliers. Le mur Est de la voûte à croisée d’ogives possède trois fenêtres qui permettent d’illuminer la pièce.
Il s’agissait d’une des pièces qui jouait un rôle prépondérant dans la vie monastique. La communauté s’y réunissait pour débattre des affaires essentielles, pour élire les abbés ; elle servait de lieu de confession et les Chapitres de la Règle Saint Benoît.- CHAPELLE DE SAN PEDRO
Il s’agit d’une chapelle du XIIIe siècle à plan allongé, composée d’une abside trapézoïdale et de trois pans structurés par une voûte à croisée d’ogives en dehors du plan de l’église, du côté sud qui mène à l’église par l’absidiole sud du chevet. Elle aurait soi-disant servi de chapelle funéraire et préserve encore aujourd’hui certains sarcophages de pierre.
Les peintures murales et gothiques qui décorent les parois de trois des sarcophages demeurent les biens les plus importants de la chapelle funéraire. Les récentes restaurations datant de la fin du XXe siècle ont permis de la rénover presque entièrement. Les thèmes illustrés représentent des combats entre chevaliers chrétiens et musulmans, des scènes religieuses tout comme l’Adoration des Rois Mages et les figures d’un roi et d’une reine Urraca, entourés de pages.- SALLE DE TRAVAUX
Le parlatorium ou salle de travail des moines représente le parfait exemple de l’architecture cistercienne marquée par l’austérité ; l’espace se divise en deux nefs reliées par trois colonnes circulaires épaisses et basses.
Cette salle servait de pièce de travail à la communauté monacale qui y réalisait tout type de travaux quotidiens facilitant le maintien de leur indépendance absolue avec l’extérieur.
- RÉFECTOIRE
Le réfectoire servait de la salle à manger des moines cisterciens, une salle rectangulaire qui se démarque grâce à un élément architectonique : la voûte à croisée d’ogives. Aujourd’hui on peut observer les restes de la chaire utilisée pour les lectures pendant le repas.
Dans la galerie ouest se situait l’espace des nouveaux chrétiens et plus tard fut utilisée comme entrepôt ou cellier. Cette partie a été modifiée à de nombreuses reprises au cours des XVIe et XVIIe siècles, notamment pour y construire de nouveaux espaces tels qu’un édifice avec balconade et d’autres dépendances qui lors de leur dernière restauration en 2001 furent entièrement rénovées pour pouvoir être utilisées.- CUISINE
Construite en même temps que le réfectoire, peu de restes ont été conservés de la cuisine médiévale. La cuisine actuelle est le résultat de diverses interventions à l’époque moderne. Au début il s’agissait d’une dépendance aux dimensions réduites avec un foyer au centre.
Elle dispose d’un puits qui récupère l’eau d’une citerne, de petits placards à provisions et d’un garde-manger encastré. Juste à côté, où devait se situer l’ancien tour, il existe une ouverture moderne qui communique avec le réfectoire.- CLOÎTRE
Le cloître ou patio s’étend sur deux niveaux, l’étage du bas datant du XIIIe siècle et celui du haut du XVIe siècle. Les galeries sont séparées par des arcs-doubleaux sur six pans quadrangulaires ainsi que le pan commun avec les coins couverts par une voûte à croisée d’ogives. Les arcatures de l’étage du bas comptent trois arcs en plein cintre empreints dans un arc-ogive de décharge et dans le tympan s’ouvre une petite rosace. Les colonnes sont doubles à fût d’une seule pièce. Les chapiteaux représentent des thèmes végétaux, notamment des grappes de raisin étant donné qu’il s’agit du fruit produisant le sang du Christ et dans cette région également l’élément principal de l’alimentation des moines cisterciens.
L’étage supérieur est décoré selon le modèle de la fin du gothique et du début de la renaissance. Il possède des arcs en plein cintre et une décoration de sculptures fleuries à l’intérieur de ses voussoirs et de ses intrados. Des médaillons représentants les visages de personnages ont été soigneusement taillés à la main sur les écoinçons. Il semble que Ferdinand le Catholique ou Charles Quint y sont représentés même si celui qui ressort le plus s’avère être le médaillon où figure une tête de mort faisant allusion donc à la mort, symbole très répandu à l’époque de la Renaissance. Le cloître a été restauré également en raison des travaux du reste des dépendances du monastère en 2001.
- PATIO DEL COMPÁS ET ÉCURIES
Les grandes abbayes étaient généralement articulées autour de deux patios : le cloître à usage exclusivement monastique et à la conception artistique très épurée, et le grand patio qui reliait le monastère à la vie extérieure.
Les voyageurs et les voitures chargées de provisions accédaient au monastère par ce dernier patio qui fut nommé le patio del compás ou l’hôtellerie, car à cette époque les hôtes étaient accueillis dans les dépendances.
Aujourd’hui il est possible d’accéder au patio par l’édifice qui sert d’accueil pour les visites du monastère. À cette période, ce lieu hébergeait les dépendances du Comte de Montijo dont les écuries partagées entre le comte et les moines.
Le mur clôturant le patio s’ouvrait sur deux passages empruntables, un intérieur au même niveau que le sol et l’autre en hauteur à l’air libre. Les deux reliaient l’édifice des dépendances par des maisons appartenant au comte qui n’existent plus aujourd’hui et ont laissé place à la façade extérieure du monastère.- LOGE
Depuis le XVIe siècle, elle sert d’entrée principale au monastère et se situe dans la partie ouest et dispose d’espaces quadrangulaires :
- Le premier, qui donne sur l’extérieur, est accessible par un arc-ogive sur lequel est disposée une sculpture baroque en pierre qui représente San Bernardo.
- Le deuxième, à l’intérieur du monastère, est recouvert par une voûte d’arête.
Cet espace nous permet de retrouver la symbiose des styles récurrents à Valbuena, la partie inférieure correspond à la renaissance et la partie supérieure constituée par une grande salle type galerie orientée sud, qui offre une température agréable et une belle vue réconfortante pour les moines âgés et malades, appartient au baroque.
- LA PHARMACIE
Il s’agit d’un espace largement méconnu. Cependant des ressources documentaires confirment son existence grâce à la conservation d’un Mémorial de 1656 dans lequel les moines se plaignaient des faveurs accordées à Montesión au détriment de Valbuena, étant donné que les deux devaient procurer du safran aux moines lorsque la plante venait de l’autre côté de la Manche.
- HÔTELLERIE
Annexée à la casa del Conde (maison du Comte), située à l’est, se situe un édifice accessible par deux portes qui aurait pu être à l’époque l’hôtellerie ou le noviciat.